Saison 2013 : Le Bol d’Or

Après plusieurs années de préparation, PLUSRACE a participé en 2013 à sa première course d’endurance, le Bol d’Or, en engageant sa propre moto en catégorie Superstock : la Suzuki GSXR1000 #19. PLUSRACE tient avant toute chose à remercier ses partenaires sans lesquels l’aventure aurait été impossible : ASSURBIKE, Lumen’s, Perspectives Angers, Team6Avenue, Motul, Sport Bike, French Arrogance, Sprint Auto-Ecole, JP MOTOS, Conforama, APX, Dino SARL, Tenon Frédéric, MAXXESS Toulouse, Assurteam Finance, IP.COM, 24Racing, ATB, P.PASQUIER Greg Transports, Guadeloupe Moto-Club et le Tropical Team.

Une préparation Mouvementée

Nous avions envisagé en Mai 2012 de nous lancer dans l’aventure de l’Endurance à l’occasion des 24 heures de Barcelone. C’est notre première course, nous jouons la carte de la sécurité : le choix de la machine est la SUZUKI GSXR1000. Cette dernière a prouvé à de multiples reprises son excellence et sa fiabilité en course d’Endurance. Qui plus est, tous les pilotes du team la connaissent déjà très bien, ayant déjà concouru avec ce type de machine en course de Vitesse.

Nous nous rendons compte en démarrant la préparation de la moto que cette phase sera extrêmement longue et complexe : sans expérience,  relever ce défi sur 2 mois et demi (la course a lieu les 7 et 8 Juillet 2012), est quasiment mission impossible pour nous.
Nous décidons donc de jouer la carte de la sagesse et de repousser notre engagement à une autre course d’Endurance. Afin de disposer du temps de préparation suffisant, nous nous fixons comme objectif Fin Juillet de participer au Bol d’Or 2013 !

L’équipement et la mise aux normes de notre moto est déléguée à un préparateur basé sur Toulouse que connaissent certains membres du team. La machine est convoyée vers son lieu de préparation dès le mois d’Octobre 2012. Les mois s’écoulent, le mois de Mars 2013 arrive : les essais pré-bol ont lieu dans 2 semaines. Le moment est venu de remonter la moto en Ile de France, afin de préparer à l’identique notre mulet. Le préparateur nous prévient que le faisceau n’est pas tout à fait finalisé : nous relativisons, disposant au sein de l’équipe de techniciens expérimentés en électricité et en électronique. Nous nous rendons compte une fois arrivés sur place que nous ne nous étions absolument pas compris sur le cahier des charges avec notre préparateur. A une semaine de la date butoire des inscriptions, nous nous retrouvons en plein désarroi et au pied du mur car la situation est encore plus critique qu’avant les 24 heures de Barcelone 2012. Notre machine est démontée, absolument pas opérationnelle et aux balbutiements de sa préparation. Nos partenaires font preuve de patience et nous font confiance depuis plusieurs années. Nous devons participer par respect de l’équipe et de tous ceux qui nous suportent, mais cette participation doit se faire dans de bonnes conditions. Pour cela, nous devons en 5 semaines : trouver des ressources « mécanos » disponibles, trouver un atelier mécanique, trouver les équipements endurance que nous pensions récupérer sur Toulouse.
La solidarité motarde existe peut-être d’autant plus dans le petit monde fermé des passionnés de l’Endurance : grâce à Nicolas Verzele, pilote marshall sur nosjournées de roulage, nous rencontrons Alex et toute l’équipe de JP MOTOS, concessionnaire Suzuki à Athis-Mons. Ancien pilote vitesse et Endurance, Alex nous apporte tout son support pour relever le défi, en nous ouvrant les portes de son atelier.
Grâce à Michel Vaugelade, président fondateur du team 6ème Avenue dont l’expérience n’a d’égal que la gentillesse, nous bénéficions de son carnet d’adresse nous permettant de trouver ressources et solutions techniques pour notre préparation. Via Jonathan Hardt enfin, pilote de notre Moto-Club, nous nous mettons en relation avec Patrice, patron de Starteam67. Patrice est alors autant dubitatif par le très mauvais départ qu’a pris notre préparation que motivé à nous apporter son soutien pour relever le défi. Nous nous appuyons donc sur ses conseils avisés et sur sa caverne d’Ali Baba de la préparation Moto, son site PAM-RACING.

La difficulté de la situation, qui met toute l’équipe sous forte tension, nous soude d’autant plus. La préparation est stressante et douloureuse, mais nous nous refusons de bâcler le travail : nous gardons comme objectif de préparer dans le respect de toutes les règles de sécurité notre machine. Toute l’équipe de mécaniciens de JP MOTOS nous apporte son support et ses précieux conseils. La préparation avance, notre moto avant le pré-bol ressemble enfin à une moto de vitesse … mais pas encore à une moto d’endurance. Faisceau, éclairage, plaques numéros électro-luminescentes, réservoir endurance, préparation spécifique de la moto pour les ravitaillements sont encore des items à réaliser dans notre to do list.

Jeudi 20 Mars 2013- Les Essais Pré-Bol
La préparation de la moto nous handicape sur la préparation pilotes, car nous canibalise énormément de temps. Faute de temps, l’équipe n’a pas pu réunir tout le roulage d’entrainement qu’elle aurait souhaité.  C’est tout de même le couteau entre les dents que nous nous nous rendons à la 2nde journée d’essais Pré-Bol, le Jeudi 21 Mars.

Cette journée est l’occasion de réunir pour la première fois les membres du team : encadrement, mécaniciens et pilotes. Après la défection malheureuse de l’un de nos pilotes, c’est Josué Duzont #97, pilote parisien expérimenté et proche de PlusRace qui rejoint Benoit Navarette, Charles Monier et Kewin Jacoby. L’arrivée de Josué nous apporte la sérénité qui nous manque pour ce premier vrai entrainement test : la majeure partie des pilotes du Bol d’Or sont présents en championnats Superbike national et mondial, le fait d’avoir l’un des leurs dans nos rangs nous met en confiance !
Nous décidons de nous concentrer sur 3 axes de travail pour cette journée d’essais : construire la cohésion d’équipe, trouver une première base de bons réglages, et tester nos pneus dont tout le monde nous dit le plus grand bien et que nous découvrons alors : les DUNLOP KR.
Côté chronos, nous nous fixons comme objectif une moyenne pour le team en 1’50. C’est notre premier Bol, nous avons tout à découvrir. Nous sommes déjà fortement impressionnés de rencontrer et rouler avec les teams et pilotes qui nous font rêver depuis des années que l’on suit le Bol. Se fixer une base de chrono raisonnable mais suffisante pour s’aligner demain sur la grille de départ du Bol nous permettra de gagner en confiance.
Les conditions du Jeudi 21 sont réunies pour que nous puissions atteindre nos objectifs : temps sec, peu de coupures à cause des chutes lors de la journée. 3 de nos pilotes sont sous les 1’50, le 4ème en petit 1’51, l’objectif est atteint !
Cotoyer les autres teams nous met aussi du baume au coeur : notre rêve est en train de se concrétiser.
Il nous rappelle aussi à l’ordre : quasiment toutes les machines avec lesquelles nous roulons semblent « fin prêtes » à se rendre en course : côté stands, notre équipe de mécanos découvre que sa course à elle est déjà lancée …

Lundi 8 Avril 2013- 2ème journée d’entrainement du team à Magny-Cours
(Roulage RG TEAM)
La préparation de notre moto « principale » prend forme, bien qu’un travail encore très important est à fournir. (Faisceau électrique, Eclairage, Plaques électroluminescentes, Raccords rapides, sont des chantiers encore en cours). Nous profitons de cette seconde journée d’essais pour effectuer les premiers tours de piste avec notre moto « mulet ». Contrairement aux essais pré-bol, les conditions météorologiques sont cette fois-ci beaucoup plus incertaines. Nous subissons des averses denses alternant avec quelques périodes d’éclaircies : la journée est ainsi particulièrement perturbée par le changement de pneumatiques pluie / slick auquel nous devons palier, mais aussi par de nombreuses coupures de la journée dues aux chutes de nombreux participants.
L’organisateur de la journée de roulage, RG TEAM, nous donne un superbe coup de pouce en nous ouvrant d’autres sessions de roulage, le Bol approchant à grands pas.

La fin de journée nous accorde un répit météo avec un ciel qui se dégage et qui nous permet de retrouver nos chronos du pré-bol : Benoit nous gratifie même d’un temps de 1’48.

De retour sur Paris, la course des mécanos continue …

Semaine du Bol d’Or : 15-21 Avril 2013

Mardi 16 Avril : Notre Installation
Une partie du team se retrouve le Mardi 16 vers Midi : nous sommes « installés » au Box 1, à l’entrée des stands, et partageons ce dernier avec  le team Jurassien 2CP Racing, managé par une figure bien connue du monde de l’endurance, Eric Monot.
C’est une contrainte habituelle que l’on rencontre en tant que nouveau team, mais de cette promiscuité qui nous est imposée, nous positivons en nous disant que nous partageons le box avec un team expérimenté, qui plus est, concourant lui aussi sur une SUZUKI GSXR1000.
Une fois l’installation terminée, nous nous mettons immédiatement au travail : la préparation de la moto n’est pas encore bouclé, et le contrôle technique de notre machine doit alors avoir lieu dans moins de 24 heures : pour l’équipe de mécaniciens, la course continue. Il nous reste le faisceau, les plaques électro-luminescentes et les raccords rapides à finaliser …

Mercredi 17 Avril : Première séance d’essais libres, contrôles administratif et technique
Cette journée est cruciale pour nous, ce à double titre :
– Nous sommes confrontés à notre premier contrôle technique sur une course duchampionnat du Monde d’Endurance, sésame à obtenir à tout prix pour la suite de notre aventure.
– Nous allons pouvoir tester les nouvelles références de pneu DUNLOP KR que nous a fourni Greg de MAXXESS Toulouse.

Côté Essais, fourche et amortisseurs ayant été préparés et reconditionnés, nous nous devons d’affiner nos réglages. Eric Delcamp qui s’est chargé de la préparation fourche nous apporte sur ce point un énorme support.

17h00 arrive, une excellente nouvelle nous vient du contrôle technique. Maxime, boss de notre équipe Technique nous présente notre joli macaron de 2cm² « CT1″. C’est anodin, mais d’où l’on est parti en 5 semaines de préparation, c’est déjà pour nous une superbe victoire et une première ligne d’arrivée de franchie dans cette aventure. L’endurance se joue définitivement autant dans les stands que sur la piste.

L’équipe technique retourne alors en piste dans la foulée motivée à bloc pour faire valider la 2nde moto au Contrôle Technique …

Jeudi 18 Avril : Séance d’essais qualificatifs 1 et Essais de Nuit
L’heure de vérité approche. Nous savons que nos chronos doivent nous permettre de nous qualifier. Nous rencontrons encore un problème de stabilité et de motricité à l’arrière de la machine, mais parvenons tout de même à établir de bons chronos :
1’48 pour Benoit, 1’49 pour Kewin, 1’51 pour Charles ; ces chronos nous placent provisoirement 42ème sur 51 équipages et sont amplement suffisants pour nous qualifier.

21h00 approche : l’heure des premiers essais de nuit. Ce moment est privilégié, car il nous permet goûter avant l’heure à la magie de la course. Les plaques numéros électro-luminescentes rendues obligatoires par le règlement ont certes été une contrainte dans la préparation de chaque team, mais apportent une lisibilité nouvelle sur la course la nuit. Nous apprécions tout de même que l’obligation de remise en état lors de la course en cas de dysfonctionnement ait été levé par la F.I.M. … car bon nombre d’équipages voit ses plaques s’éteindre lors de ce premier essai nocturne !

Vendredi 19 Avril : 2nde Séance d’essais qualificatifs
Cette 2nde séance d’essais ne va malheureusement pas nous permettre d’améliorer les chronos : nous rencontrons toujours la même instabilité à l’arrière à la réaccélération, les pilotes ne parviennent pas à « caler » la moto.
Chacun réitère son temps : Ben en 1’48, Kewin en 1’49, Charles en 1’51.

Nous « perdons » au final 3 places, et nous retrouvons 45ème sur la grille de départ. Les efforts de chacun sont au final récompensés car notre objectif principal est atteint : nous sommes qualifiés et allons prendre part à notre première course d’Endurance, qui plus est, première manche du Championnat du Monde d’Endurance 2013.

Les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas encore là : notre équipe technique de choc nous annonce en fin de journée la validation du contrôle technique de notre moto « n°2″. Nous pouvons ainsi profiter de l’ouverture des stands au public en cette fin de journée du Vendredi, et signer nos premiers posters …

2 professeurs et 3 élèves mécaniciens de la filière moto du GARAC (Ecole Nationale des Professions de l’Automobile), nous rejoignent en fin de soirée : notre expérience passée fructueuse avec d’autres établissements scolaires nous a motivé pour inviter ces derniers, avec lesquels nous discutons depuis quelques semaines d’un éventuel projet pédagogique commun pour 2014. Si c’est l’occasion pour nos invités de découvrir le monde de l’Endurance côté coulisses, l’objectif de leur venue est tout d’abord d’apprendre à mieux nous connaitre, mais aussi d’étudier la faisabilité de la mise en place d’un partenariat.

Samedi 20 Avril : Le jour J !
10h45 : Warm Up
La séance de Warm Up du Samedi Matin est studieuse pour nous. L’objectif est de roder le kit chaine qui a été changé, roder nos plaquettes. Un dernier conseil d’Eric Delcamp nous permet de régler efficacement notre problème d’instabilité à l’arrière. Si la pression commence à monter au fur et à mesure que nos partenaires invités nous rejoignent en cette journée, cette dernière nouvelle permet aux pilotes de se relâcher un peu. Ce qui est alors de bon augure, dans la mesure où la pluie semble s’annoncer pour le départ …

14h30 : Préparation de la Procédure de Départ
Nous avons décidé le matin, à l’occasion de notre petit-déjeuner d’équipe, de faire prendre le départ à Benoit : la météo est annoncée incertaine, c’est notre première course, Benoit est à l’aise sous la pluie, et le seul des 3 pilotes à avoir déjà pris des départs en course d’endurance.
Nous prenons toute la mesure de l’instant quand la sirène d’ouverture de la piste retentit :tous les teams, alors affairés autour des motos dans les box « lancent » leur pilote dans la pit lane. Le règlement nous donne 5 minutes pour entrer en piste pour le tour de reconnaissance.

Nous rejoignons Benoit sur la grille de Départ, les tribunes devant la ligne des stands sont bondées : nous vivons notre premier Bol de l’Intérieur, et c’est comme une nouvelle victoire que de nous retrouver ensemble pour vivre ce moment très fort du week-end.

Le panneau « 3 minutes » nous est présenté. Seul Greg, l’un de nos mécanos reste avec Benoit. Les motos sont rangées en épi tenu par un mécano le long de la piste en face de la voie des stands: les pilotes se rendent du côté opposé de la piste rejoindre l’emplacement qui leur est réservé. La tension est palpable. Le drapeau tricolore est baissé, le tour de chauffe est lancé. Tous les pilotes s’élancent vers leurs machines ! Benoit rencontre un problème avec sa boite de vitesse, et ne part pas dans la même vague que ses acolytes. Dernier petit stress pour nous avant le départ alors imminent : il est 14h55.

Tous les pilotes ramènent leur moto à leurs mécanos respectifs après leur tour de chauffe, puis reprennent leur position, de l’autre côté de la piste, face à leur machine …

15h00 : c’est parti !
Tous le monde s’élance, l’émotion est à son comble pour tous les membres du team, Ben fait un excellent départ : nous voilà partis pour les 24 heures les plus intenses de la vie de PlusRace …

Nous avons prévu de réaliser des relais d’un peu plus d’1 heure, au regard de nos chronos et de notre consommation d’essence. Nos changements pneumatiques sont prévus toutes les 4 heures pour l’arrière et 8 heures pour le train avant, sur le même rythme que les plaquettes de frein. Ces choix sont alors encore théoriques dans la mesure où faute de temps en raison du retard sur notre préparation, nous n’avons pu vérifié les usures pneumatiques (nous avons reçu de nouvelles gommes pour la course) et plaquettes de frein endurance.

La fin du premier relais de chacun des 3 pilotes, après 3 heures de course, nous fait vite déchanter : nous avons un pneu arrière qui ne sera pas en mesure de subir un relais supplémentaire. Un peu de réorganisation va devoir s’imposer dans les box…
Ceci étant, nous pointons à la 37ème place : c’est donc ultra-motivés que nous traitons ce contre-temps d’organisation !

Vers 17h30, la pluie qui menaçait se met à tomber plus fortement. Tous les chronos des pilotes chutent, quand ce n’est pas directement les motos : la piste n’est pas détrempée, et le choix des pneus pluie n’est pas non plus une évidence. Pour une première participation, nous avons l’opportunité de gérer une petite difficulté supplémentaire.
Un chrono a baissé cependant moins que les autres : c’est celui de Benoit. Alors que bon nombre de panneauteurs rappellent aux boxes leurs pilotes, Benoit maintient son allure. Pendant une heure, la pluie tombe par intermittence, nos compétiteurs ont tous leurs choix propres : Slick arrière / pluie avant, pluie arrière / pluie avant, slick retaillé arrière … Nous préparons de notre côté un pluie avant et un slick retaillé arrière, au cas où Benoit rentrerait. Connaissant tous son expérience sous la pluie et son sérieux, nous lui faisons confiance et le laissons arbitrer sur son éventuel retour prématuré aux stands. Benoit fait son 2nd relais jusqu’au bout, la pluie cesse, il a gagné 7 places, nous sommes alors 30ème !

Tous les pilotes sont réguliers. Nous pointons même 28ème à la fin du 2nd relais de Charles. Nous sommes tous transcandés par la performance que nous sommes en train de réaliser. Il est alors 21h15.

C’est  le premier « gros » ravitaillement pour le team : trains avant et arrière + plaquettes de frein doivent être changées. Le sélecteur de vitesse est alors abimé (un ressort de rappel a rendu l’âme). Nous nous rendons compte de plus que le 3ème feu arrière est éteint (interdiction de repartir sans y remédier). Nous rentrons donc la moto dans le box et optons par souci de gain de temps pour le changement intégral de la coque arrière, puis du relais, mais sans succès. 15 minutes sont ainsi perdues. Nous sommes déçus, la moto repart enfin une fois la panne identifiée (cosse détachée …) en pointant à la 38ème place. C’est notre première vraie difficulté rencontrée. Nous relativisons. Nous sommes partis 45ème, avons toujours un gain de 7 places, et la course est encore très longue.

Dimanche 21 Avril : Objectif 15h00

Les relais vont s’enchainer tout au long de la nuit, sans problème majeur : le changement du pneu arrière tous les 3 relais imposent aux pilotes de toujours rouler avec des niveaux d’usure pneumatique identiques : Charles est ainsi pénalisé en disposant de pneus fatigués à chacun de ses relais : nous faisons le choix durant la nuit de faire doubler un relais à Benoit, ce qui permettra de changer le phasage « usure des pneus / pilote ».

Arrivé à 3 heures du matin, nous cassons la rotule reliée à la tige du sélecteur de vitesse : le changement est rapide, mais nécessitera de retrouver rapidement une autre tige : celle que nous avons utilisé en dépannage n’étant pas de dimension adéquate.
A 4 heures, après avoir trouver la tige adéquate dans les paddocks, nous effectuons la réparation durable, mais reperdons 15 minutes.
Nous pointons alors à la 36ème position.

Perdant en rythme, vers 6 heures du matin, nous nous retrouvons 38ème. La course est encore longue, et nous savons que l’arrivée du petit jour est un passage extrêmement dur et à risque pour les pilotes et le team. Nous devons maintenir notre vigilance. La gestion du sommeil de chacun est aussi cruciale : nous maintenons notre maître mot qui nous anime depuis le début de la course : la sécurité avant tout.

Vers 8h30 du Matin, une des équipes leader, celle de la Honda TT Legends casse son moteur dans la descente du lycée. Les Safety Cars sont alors de sortie. Malheureusement, nous devons à notre tour faire sortir notre pilote, dans la mesure où son réservoir est quasiment à sec. Au même moment, un accrochage entre 2 motos a lieu sous safety car, puis une 3ème chute dans le virage du 180, et encore une autre sur les traces d’huile de la descente du lycée.
La régularité à laquelle nous nous sommes accrochés nous fait gagner plusieurs places : nous nous retrouvons suite aux retards ou abandons de ces malheureux teams, 33ème à l’approche de Midi.

Les 3 dernières heures sont longues, mais nous persévérons tous nos efforts et maintenons ce classement. Il est 15 heures et nous franchissons la ligne d’arrivée !

Non contents d’avoir réalisé notre rêve, et atteint notre objectif : nous finissons notre premier Bol d’Or 33ème au classement Scratch, 20ème au classement Stocksport, et marquons ainsi notre premier point en Championnat du Monde d’Endurance.

La réalisation de cet objectif et cette course aurait été impossible sans tous les partenaires qui nous ont fait confiance.

Nous tenons ainsi tout particulièrement à remercier ASSURBIKE, Lumen’s, Perspectives Angers, Team6Avenue, Motul, Sport Bike, French Arrogance, Sprint Auto-Ecole, JP MOTOS, Conforama, APX, Dino SARL, Tenon Frédéric, MAXXESS Toulouse, Assurteam Finance, IP.COM, 24Racing, ATB, P.PASQUIER Greg Transports, Guadeloupe Moto-Club et le Tropical Team.

Nous avons enfin 2 attentions et hommages plus particuliers pour ceux qui nous ont permis de « sauver notre Bol », suite à nos péripéties durant la préparation :
– le Team6ème Avenue menée par Michel Vaugelade, qui nous a été d’un précieux support tout au long de notre préparation et durant la semaine de course.
– Nicolas Verzele, Alex Girolami, et toute l’équipe de JP MOTOS à Athis Mons, pour leur gentillesse, leur disponibilité et la confiance qu’ils nous ont accordés dans ces moments tendus mais toujours passionnés !

A très vite pour d’autres points au Championnat du Monde !

Pour PlusRace #19,

Sportivement,
Vianney ALEXANDRE

Les commentaires sont fermés